mardi 8 mars 2011

Toujours existé, la prostitution ? Bien sûr que non !

Toujours existé, la prostitution ? Bien sûr que non ! ! !

La prostitution, que ça nous plaise ou non, elle existe. Nul ne peut la nier. Par contre, à ceux qui prétendent qu'elle a toujours existé, je me permets d'affirmer haut et fort que c’est faux. La prostitution n'a pas toujours existé, bien sûr que non ! L'homme n'est pas apparu sur la planète avec la prostitution sous son bras. C'est un processus qui s'est construit. Et tardivement après que l'homme ait appris à chasser, à faire le feu, à cuisiner, à enterrer ses morts ou à peindre sur les murs des cavernes, à semer et à domestiquer les animaux !

Les plus anciens ossements humains retrouvées remontent à 6 millions d’années, le premier outil date de 2,5 millions d’années alors que la prostitution apparaît, comme la guerre, seulement à la fin du néolithique, soit vers -4000 ans avant JC au grand maximum. C’est dire si hommes et femmes ont partagé mille autres occupations et préoccupations pendant plusieurs millions d’années avant de s’adonner à celle-ci ! Oui, à l’échelle de l’humanité, la prostitution vient à peine d’apparaître ! Alors pourquoi l’idée que ce serait le plus vieux métier du monde fonctionne-t-elle encore si bien ? Pour laisser croire que les femmes ont toujours été soumises au pouvoir de l’homme, de l’argent et du sexe ?

Nature et sexualité humaine, une douce illusion...

       Pour survivre, l’homme a dû apprendre à réguler, canaliser, contrôler, gérer toutes ses pulsions et tous ses besoins, sexualité y compris ! Or, la double assertion, que la prostitution a toujours existé et que l’homme ne peut pas contenir ses besoins sexuels, conforte le fantasme d’une sexualité masculine restée animale, en l’état où la nature l'aurait vu naître... Que les hommes, les vrais, seraient restés au creux du bas-ventre soumis à des besoins, envies ou désirs irrésistibles, à un rut imprévisible, incessant et si impératif qu'il faut partout des femmes aux sexes toujours prêts à les recevoir.

Ainsi l’homme, le mâle, celui-là même porte des cravates et des chaussures, qui mange du fast-food, s'entasse dans le métro, supporte les embouteillages, s'envole en Concorde, fabrique des bébés dans des éprouvettes et vient d'inventer les clones... celui-là, le même ne pourrait pas se maîtriser, se retenir quand il bande. Il subirait la pulsion sexuelle comme l'ordre impératif de trouver dans l'instant un réceptacle pour son sperme !

Bien que cela soit très naïf dès qu'on accepte d'y réfléchir, il semble que nous nous efforçons tous de croire que la sexualité de l’homme aurait échappé à l'évolution, à l’intelligence, au raisonnement, à la morale, à la répression comme au fantasme ! Et à sa volonté aussi !

Face à la science, ce raisonnement ne résiste pas plus d'une seconde car si l’homme détient justement une particularité par rapport à l’animal sauvage et aux végétaux, c'est bien d’avoir pu se distancier de son cadre biologique, de son code génétique. L’Animal et le Végétal, eux,  sont totalement soumis aux ordres émis par leur biologie. L’animal ne boit que s’il a soif, ne mange que s’il a faim. Il ne vole que si son équipement physique le lui permet. Dans le règne animal, comportement, accouplement et reproduction sont totalement régis par des lois biologiques qui font que si le bouc n’est pas en rut, inutile de lui amener la chèvre ! A l’inverse, s’il est en rut, inutile d’espérer le calmer en augmentant sa ration alimentaire.

L'être humain, lui, peut jouer avec ses besoins les plus vitaux, et ce, dans une gamme très étendue. Il pourra faire des orgies ou boire sans soif. A l’inverse, il pourra faire la grève de la faim, faire un régime ou une ascèse, se mortifier, se mettre en danger et jouer avec la mort. L'homme peut ordonner et faire subir à son corps des quantités d’aberrations contre nature mais que sa culture lui commande comme se faire hara-kiri, par exemple, ou encore tuer pour des idées... Le mot est lâché : la prostitution, c’est un phénomène culturel. Pas naturel du tout.

En sexualité, il pourra aussi agir sur toute une gamme, de la privation volontaire ou forcée, à l’orgie volontaire ou forcée. Son corps le peut. L’animal à l’état sauvage ne le peut pas. Et même bien domestiqué, vous aurez peine à contrôler ses ruts et non ruts. Tous les dresseurs et éleveurs le savent bien !

L'homme, sans maîtrise ni contrôle sexuel, s’emparant à l’aveuglette des femmes qui éveillent en lui des pulsions, ce raisonnement ne tient pas non plus face à l’anthropologie. Aucun homme ne s’empare de femmes «au hasard ». Tout homme sait et a toujours su quelles sont les femmes auxquelles il peut prétendre et celles qu’il ne peut pas toucher : les interdites sont celles qui appartiennent à un plus puissant que lui. En dessous de lui, seul son gendarme intérieur lui indiquera s’il peut prendre sa soeur, la femme de son voisin, la femme de son fils, la femme de son frère, la femme de son serviteur ou sa propre fille. Et ce gendarme intérieur lui indiquera aussi les femmes auxquelles il peut dire : « Combien pour une pipe ? ». Il est clair que ce gendarme intérieur qui va socialement réguler ses pulsions sexuelles, ce n'est pas de l'instinct, ce n’est pas de la nature, c'est bien de la culture !

Cela dit, la culture n’est pas uniforme sur toute la planète. Selon les données climatiques et géographiques, les adaptations culturelles ont varié. Nourriture, comportements, rituels et normes diffèrent d'un endroit à l’autre. Ici, il sera bon de s’embrasser sur la bouche quand ailleurs, c’est impensable. Pour la prostitution, c’est pareil : elle ne s’est pas développée partout. Quand, au 15ème siècle, les européens sont partis explorer la terre, ils ont découvert des peuples, en Afrique, en Amérique, dans le Pacifique, chez qui la prostitution était un mode de relation totalement inconnu. Dans bien des contrées, la prostitution est restée aux yeux des autochtones, pendant ces quatre derniers siècles, une pratique étrange et attachée aux mœurs du colon... jusqu'à ce que le modèle amené par le blanc répande la pratique prostitutionnelle dans tous les pays. Il ne doit rester aujourd’hui que quelques îlots ethniques sans prostitution.

Alors quand et où a-t-on vu apparaître des rapports prostitutionnels ?

Pendant 6 millions d’années, un monde sans prostitution
Les traces que nous trouvons de notre longue préhistoire nous prouvent qu’une loi s’est imposée à l’être humain : celle de la survie par le groupe car personne n'aurait pu survivre isolément, ni même en couple, à aucun âge de la vie.

On a longtemps cru que les premiers groupes s’étaient comportés en horde dans une sorte de sauve qui peut. Les paléontologues nous prouvent aujourd’hui que c’est faux. Que si l’homo a survécu, c’est au contraire que les gens ont fait attention les uns aux autres. Si l’espèce homo a pu traverser des millions d’années sans feu ni flèche, c’est qu’elle a eu l’intelligence de l’entraide, bon gré mal gré. L’intelligence de prendre le temps d’élever les petits, de protéger les plus faibles … sinon nous n’aurions jamais peuplé la terre et notre espèce serait depuis longtemps disparue. On a trouvé des preuves de ces solidarités : par exemple, quand un squelette porte de cicatrices de blessure réparée, parfois des traces malformations congénitales graves chez des adultes, ceci atteste que le groupe prenait soin de tous, pas seulement celle des plus forts ou des plus utiles.

Durant tout le paléolithique, les moeurs des groupes semblent paisibles car notre ancêtre est faible face à un monde hostile et sa stratégie majeure, c’est l’évitement du danger et du risque. Même la chasse ne lui est pas possible tant qu’il n’a pas d’outils. L’Homo vit d’une économie dite de «prédation » : il cueille sur un terrain de plusieurs kilomètres carrés où femmes et enfants circulent librement. Les groupes se déplacent pour se nourrir et c’est ainsi que ce très grand marcheur qui peut parcourir plus de 50km par jour va essaimer sur tous les continents !

L’espérance de vie dépassant rarement trente ans, les progrès seront lents et les vies soient précieuses ! Le feu ne sera domestiqué que vers -450 000 ans. On trouve des traces de sépulture qui remontent à 100 000 ans. Et l’art se développe à partir de 50 000 ans en Australie, 35 000 ans en Europe … Ainsi, ces hommes ont conscience de la mort, vivent des attachements, peignent les grottes et sculptent, … Autant de signes d’une spiritualité active !

Toutes les fouilles mettent en évidence que les premières croyances ont honoré les femmes. Plus exactement la déesse-mère. Il semble bien que la femme, par et pour sa capacité à donner la vie, ait été le premier objet de vénération. Et de crainte ! La puissance exceptionnelle de mettre au monde a été perçue comme extra-naturelle, magique, au point que ces croyances ont attribué aux femmes la capacité à reprendre la vie  autant qu’à la donner : nombre de mythes parlent de la mort comme d’un retour dans le ventre de la mère.

Et il n’y a toujours pas de prostitution !

La première trace d’une guerre
Après une nuit des temps que les anthropologues et la technologie moderne nous aident à compter et imaginer, la vie de l’homo sapiens sapiens va être bouleversée par la découverte de l’agriculture et la domestication des animaux. Pour la première fois, au lieu de vivre en quasi parasite sur la terre, l’homme va comprendre qu’il peut intervenir sur la nature, sur l’ordre des choses : faire pousser quelque chose et dresser un animal. On est entre 12 000 et 10000 ans avant JC. C’est l’aube d’un nouvel âge qu’on appellera le néolithique.

La conséquence pratique de ces découvertes technologiques, c’est la sédentarisation. L’homme qui marchait sans cesse pour trouver sa nourriture va commencer à se poser. Temporairement, d’abord (vers 12 000 avant JC), puis de façon durable (vers 5000 ans avant JC). Les groupes vont cesser petit à petit de nomadiser : on voit apparaître des villages... et les premiers conflits de territoire ! La première trace, relevée au Soudan, est datée de 11000 ans avant JC. Il s’agit d’une nécropole d’environ soixante corps dont vingt quatre percés de flèches.

On en trouve une autre, mais bien plus tard, vers -5000 en Allemagne : trente trois personnes, hommes, femmes et enfants le crâne fracassé par des haches de pierre. On peut aisément imaginer que de tels massacres ont été perpétrés pour prendre la place ou les réserves de l’autre : on ne partage plus, on l’élimine et on s’installe à la place.

Entre la frénésie du toujours plus et la défense des emplacements gagnés, l’état de guerre va s’installer progressivement en quelques millénaires sur toute la Mésopotamie. Mais, les premières guerres avec des armées organisées n’apparaîtront qu’à partir de la Haute Antiquité, vers -3000 ans avant JC. Soldat, mercenaires et esclaves tel devient le sort des hommes. De grands écrits comme l’Odyssée en témoignent à chaque paragraphe. La Méditerranée sera bientôt à feu et à sang.

Des contrées immenses resteront à l’écart de l’agitation guerrière qui sévit en Europe et au Moyen-Orient, protégées par des limites géographiques de type déserts, mers ou montagnes infranchissables. C’est le cas de l’Afrique centrale et du Sud, et d’une partie de la Chine ou, bien plus loin encore, de l’Australie et de l’Amérique. Ces espaces seront l’objet d’une redécouverte bien plus tard. Ainsi, une ligne de démarcation peut se dessiner entre les peuples qui vont entrer dans la grande course-conquête de la planète et ceux qui vont s’en tenir éloignés.

Cette ligne est celle que nous pourrions dessiner en suivant la trace de l’appropriation des terres, la trace de la levée d’armées organisées et permanentes. Nous pourrions suivre cette même ligne pour voir où va apparaître la prostitution. Cette même ligne partage aujourd’hui les pays riches des pays dits en voie de développement.

La première prostituée

La première prostituée désignée par la Bible, c’est une veuve abandonnée. Elle est évoquée au chapitre 38 de la Genèse.

Elle s'appelle Tamar. Son mari étant mort, son beau-père, Juda, envoie son fils cadet auprès d'elle : "Agis envers elle comme le plus proche parent du mort. Va vers la femme de ton frère et suscite une descendance à ton frère ". Mais ce frère rechigne à cette tâche. Il laissait la semence se perdre à terre et le seigneur fit qu'il en mourut. Le troisième frère, Shéla, est trop jeune. Le beau-père dit à Tamar :
- "Reste veuve dans la maison de ton père jusqu'à ce que mon fils, Shéla, ait grandi."
Les années passent et le beau-père oublie sa promesse. Un jour qu'il passe près du village de Tamar, elle se poste sur sa route, tête voilée. La prenant pour une prostituée, il lui dit :
- Je vais t'envoyer un chevreau". Elle répond :
- D'accord, si tu me donnes un gage jusqu'à cet envoi.
- Quel gage te donnerai-je ?, dit-il.
- Ton sceau, ton cordon et ton bâton", répond-elle. Il les lui donne, use d'elle et elle deviendra enceinte de lui.
Quand on informe Juda que sa bru Tamar s'est prostituée et qu'elle est enceinte, il ordonne :
- Qu'on la jette dehors et qu'on la brûle".
Tamar montre alors son gage pour prouver le rôle de son beau-père. Il reconnaît sa faute :
 - Elle a été plus juste que moi, car de fait, je ne l'avais pas donnée à mon fils Shéla ».    La Bible nous dit qu’il se donnera la mort.

Cette histoire, qu’on peut situer à la fin du néolithique, nous dit tout sur le délitement du groupe et sur l’abandon des plus faibles à leur sort. On y voit que tous les hommes vont faillir à leur tâche d’une manière ou d’une autre. Détaillons cet enchaînement de défaillances.

Le mari de Tamar décède. Le clan doit offrir un nouveau mari à Tamar : ce sera le plus proche du décédé. Mais ce cadet trahit l’accord. Pourquoi rechigne-t-il à susciter une descendance à son frère ? Parce que par la mort de son frère, ce cadet devient l’aîné, donc héritier. Faire un enfant à Tamar équivaudrait pour lui à s’auto-déshériter en refabriquant l’aîné dont le sort l’a débarrassé.

Oui, car tant qu’il n’y avait rien à hériter, pas de problème entre enfants. Mais à partir du moment où chacun peut s’enrichir, la guerre va sévir aussi à l’intérieur du clan. Un premier code de la famille qui va être instauré dès Sumer, -3500 va trancher ces conflits. Il institue le droit d’aînesse pour ne pas diviser les biens ! Mais en désignant l’aîné comme héritier unique, on a éliminé toute solidarité entre frères. Pire, on a créé les conditions pour la haine et la rivalité à mort entre eux ! Depuis, l’Histoire est pleine d’infanticide, de fratricide, de parricide et de génocide !

Dès Sumer, les filles sont aussi exclues de l’héritage de leur famille. Et la veuve n’héritera pas non plus de son mari car elle n’a aucune existence  juridique. La loi grecque la classera dans la catégorie  meuble, comme les esclaves. Ainsi, la seule place à l’abri pour une femme, c’est d’épouser un homme (aîné, car si c’est un cadet, il n’a rien) et de lui faire un enfant mâle qui acceptera de la nourrir jusqu’à sa mort. Tamar ne sera donc garantie comme femme de son mari que lorsqu’elle aura donné un fils héritier à la lignée. Elle saisira l’occasion lorsque son beau-père se présentera de se faire faire l’enfant qui l’inscrira dans la lignée de son mari, s’assurant enfin la sécurité qui lui a échappé par trois fois. Deux fois veuves et une fois oubliée ! Oubliée par celui-là même qui était censé garantir la loi du groupe : le plus vieux !

Mais au fait, pourquoi Tamar n’a-t-elle pas été protégée par les hommes de son clan d’origine vers qui son beau-père l’avait renvoyée ? Son clan vit la même réalité que celui de son époux et les hommes y sont tout aussi défaillants ! Morts, ou partis à la guerre, livrés au sauve-qui-peut pour eux-mêmes … ou enrichis et oublieux de leurs devoirs familiaux, eux aussi !

Dans cette fable biblique, les choses rentrent dans l’ordre : le beau-père s’excusera ! Il endossera même la totalité de la faute en se suicidant. Mais nous savons que les dés sont jetés pour les millénaires à venir : le cas Tamar sera suivi de bien d’autres célibataires ou veuves sans fils héritier qui ne simuleront pas, qui n’auront droit aux excuses de personne et qui ne trouveront plus aucune place dans la société.

Plus le clan se délite, plus les enfants, eux aussi, deviennent des bouches improductives à nourrir. Leur sort se détériore en même temps que celui des femmes. Commence pour eux aussi l’ère du rejet, de l’abandon, de la maltraitance, de l’infanticide, de la servitude, de l’enrôlement forcé et bien sûr de la prostitution, pour les garçons aussi. Oui, dès le début de la prostitution, elle a été un recours pour les garçons … la seule alternative au mercenariat quand on n’était pas le fils aîné d’un puissant propriétaire !

Un drame qui dure encore
En ce début de ce qui va s’appeler la civilisation, plus personne ne sera nourri gratuitement, gracieusement, au nom du fait que, comme n’importe quel arbre, il a besoin chaque jour de l’eau et du sel de la terre-mère. Dans ce passage de la fin du néolithique à la Haute Antiquité, on peut dire que l’homme va perdre quelque chose qui pourrait s’appeler la grâce.

« Au grand banquet de l’humanité que pouvait annoncer les progrès du néolithique, tout le monde n’a pas eu de place à la table. »
Jean Guilaine (Apostrophe, 1998)

Les plus faibles socialement, garçons et filles, doivent payer de leur corps au sens propre du terme ce que ni l’argent ni le droit ne leur donne : être protégé, nourri, abrité de la pluie, du froid, des coups, des risques, de la fatigue, de la maladie, de la faim, de l'isolement, de la bêtise, de la misère... Tout ce qui était un minimum est devenu un luxe. A l'armée, dans les tranchées, dans les galères, dans les champs de coton et dans les mines, au travail, comme au bordel, comme à l'asile ou en prison, les pauvres, les malheureux, les plus faibles et les rebelles ont payé mille fois de leur corps le droit de respirer et d’espérer.

J’affirme donc que la prostitution a été le mode de contribution du corps des femmes à l'enrichissement des états et des puissants, chair à pigeon... Comme la guerre a été le mode de contribution du corps des hommes à ce même enrichissement, chair à canon... Et c’est bien dans ce corps physique, au sens de la chair, des muscles, du sang, de la peau, de la sueur et de la douleur que s'inscrit la honte de la terrible dette d'être du côté des faibles.

Martine COSTES- Extrait de « Nature Culture et Prostitution » - paru Chez L’HARMATTAN en 2002
Sources
Les origines de l’homme – Pascal Picq – Historia-Taillandier
La plus belle histoire de l’homme - Collectif – Seuil
L’homme premier - Henry de Lumley – Odile Jacob –
Le sexe et le sacré – Clifford Bishop – Albin Michel
La grande déesse mère – Shahkrukh Husain - Albin michel
L’esprit du don – Jacques t.Godbout. Ed La Découverte

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